Promenade dans le sanctuaire Kōsan-ji
Bonjour à vous, lecteur explorateur. Après notre voyage en bateau sur la mer intérieur du Japon, continuons ensemble notre exploration de l’île d’Ikuchi.
Fraîchement arrivé sur l’île, je pars donc à la recherche du sanctuaire Kōsan-ji. Je localise facilement le sanctuaire sur une carte et marche dans sa direction. L’île n’a pas l’air très fréquenté, quelques voitures circulent. Les maisons un peu vieillottes donnent un charme désuet à cette petite ville. Une agréable promenade en perspective.
Au bout de 10 minutes j’arrive devant l’entrée du sanctuaire et là, je me laisse surprendre: ça a l’air grand ! C’est amusant de trouver un si grand sanctuaire sur une petite île.
Deuxième surprise, en achetant mon billet d’entrée, l’hôtesse me propose un guide en français. Ce n’est pas courant, même pour les grands temples au Japon.
Troisième surprise, et pas la dernière de la journée, il y a un jeu avec des tampons dans l’enceinte du sanctuaire. Si je trouve les 5, j’aurais le droit à un cadeau. Les japonais adorent ce genre de jeu, et moi aussi. Alors partons explorer !
Comme prévu, le sanctuaire est vraiment grand, et tout en hauteur. La montée et descente d’escalier est au rendez vous. Au sommet des marches, j’arrive dans une enceinte impressionnante. Les temples oranges / rouges vif sont magnifiques. Je suis déjà enchanté après quelques minutes seulement de visite. J’admire les superbes bâtiments qui entourent le cœur du sanctuaire. L’ambiance est magique, comme souvent dans les sanctuaires, et je ne peux pas dire que je sois dérangé par les touristes pendant ma visite. Après un moment, je remarques une entrée dans la roche. Ce n’est pas courant, mais il semblerait qu’il y ait une grotte à visiter. Parfait, on continue ! Je comprend rapidement que c’est l’entrée des enfers (métaphoriquement, bien entendu). Et bien allons-y…
Je m’enfonce sous terre en contemplant les estampes représentant des scènes avec des démons de la mythologie Shinto dans ce qui ressemble à un enfer pas très agréable. Ça met dans l’ambiance… Plus j’avance dans la grotte, plus la température diminue. Je n’ai aucune idée a quel profondeur je suis, ni ou je me trouve.
De très nombreux Bouddha sculptés dans la roche m’entourent tout au long de ce périple. Il parait qu’il y en a plus de 1000 dans la grotte. Le faible éclairage donnée un ambiance vraiment particulière. Au fond de la grotte, je suis observé par des dizaines de Bouddha. Ai-je atteint le fond de l’enfer ? Le chemin commence à remonter et m’accompagne rapidement vers la sortie. Je ressort finalement de la grotte au pied d’une statue géante de la déesse Kannon. Je note également la présence d’un paisible jardin Japonais qui semble venir d’un autre temps.
Et je suis perdu dans le sanctuaire…. Mais ce n’est pas grave, je continue mon exploration. J’arrive en haut d’une colline recouverte de marbre. Je comprend que c’est une « œuvre d’art », mais ça fait bizarre de trouver ça au milieu d’un sanctuaire. Enfin, le problème, c’est surtout qu’avec un peu de soleil, le marbre blanc devient tellement éblouissant qu’on ne voit pas grand chose. Au moins, je profite de la vue sur le reste de l’ile.
Je continue mon exploration, ne sachant pas vraiment ou je vais, à la recherche d’un endroit déjà vu. Au bout de quelques minutes, je me retrouve finalement devant le temple principal, à coté de l’entrée de la grotte. Je continue la visite par le découverte d’une ancienne maison japonaise donnant sur un joli petit jardin. Je m’assied quelques instant et profite de calme du lieu.
Je sors finalement du sanctuaire après plus de 2 heures de visites. Mon ticket me donne également le droit de visiter un musée dans la rue en face du sanctuaire. Il semblerait également que le 5eme et dernier tampon se situe dans ce musée.
A l’entrée, je trouve effectivement le dernier tampon à coté d’un bureau d’accueil. Je remet fièrement ma carte tamponnée à l’homme au guichet qui me remet mon cadeau : une magnifique carte postale 🙂
C’est symbolique, mais c’est une gentille attention. J’en profite pour discuter un peu avec le monsieur, curieux de voir un touriste seul à Setoda, avant de visiter le musée. Malgré que la visite se fasse plutôt rapidement, le musée possède de belle pièces méritant d’être vu. Cela serait dommage de le manquer, sachant que c’est compris dans le prix de la visite du Kōsan-ji.
En ressortant, le monsieur me salue et me gratifie d’un gentil « Merci, au revoir » en français, et avec un grand sourire. L’hospitalité japonaise.
Je vous laisse donc sur Ikuchi pour aujourd’hui, et je vous retrouve bientôt pour une dernière visite sur l’ile, toujours pleine de surprise.