Cuisiner français au Japon

Mes coups de cœur

   Stéphane

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L’expérience de la cuisine française au Japon

Aujourd’hui, je vous propose un article un peu diffèrent de d’habitude. Nous allons faire une expérience : cuisiner français au Japon.

Est-ce difficile ? Peut-on trouver tous les ingrédients nécessaires pour une cuisine authentique ? Nous allons répondre à cette question à travers cette petite expérience.

Lors d’un séjour chez mes beaux-parents, à quelques encablures de Kyoto, nous avons décidé avec mon épouse qu’il serait sympathique de leur faire découvrir la cuisine française. Après tout, leur fille est mariée avec un français, et comme ils ne sont pas encore venu nous rendre visite en France, ils n’ont pas eu l’occasion de gouter aux spécialités culinaire française. La première difficulté a été de choisir un plat qui plaira aux palais de mes beaux parent. Malgré un répertoire culinaire français très important, cela n’a pas été évident. Mes beaux-parents ne sont pas habitués à la riche cuisine française. Ils ont plutôt tendance à manger des plats très léger, avec peu de gras ou d’huile. On va peut-être éviter de commencer par un cassoulet au confit de canard… Nous avons donc choisi de cuisiner un « poulet chasseur », un plat que je fais régulièrement à la maison et qui devrait répondre aux critères de goût de mes beaux-parents.

La course aux ingrédients

Maintenant que nous avons choisi le plat, lançons-nous dans la course aux ingrédients, la partie la plus délicate de la recette. Je vous donne la liste des ingrédients nécessaire ci-dessous.

• 1 poulet fermier coupé en morceaux ou à défaut des cuisses entières.
• 3 tranches de poitrine fumée
• 250 g de champignons de Paris
• 1 botte d’oignons
• 2 tomates coupées en dés
• 2 cuil. à soupe d’huile
• 40 g de beurre
• 20 cl de vin blanc sec
• Sel
• Poivre

Pour vous aider à situer le contexte, nous sommes situés dans une petite ville pas très loin de Kyoto. Il n’y a pas de grand centre commercial touristique ou luxueux, avec de nombreux produits étrangers, comme nous pouvons en trouver dans les grandes villes. Par contre, il y a pas mal de supermarché que nous allons pouvoir visiter pour trouver les ingrédients nécessaires. Équipé de nos vélos, nous partons donc à la recherche des ingrédients en commençant par le plus important et le plus compliqué : le poulet. Pour cela, nous nous rendons dans le plus grand supermarché de la ville : Kansai Super (関西スーパー). Eh oui, nous sommes dans le Kansai ! Ils ont un grand rayon de viande, donc nous devrions pouvoir trouver quelque chose. Malheureusement, nous sommes vite déçus car tous les morceaux de poulet sont découpés (et plutôt petit). Impossible de trouver ne serait-ce qu’une cuisse complète. Nous croisons un employé du rayon boucherie et nous lui demandons s’ils ont des cuisses de poulet entières. Visiblement déconcerté par notre demande, il va se renseigner en arrière-boutique. Il revient quelques instants plus tard et nous informons qu’il peut nous préparer quatre cuisses de poulet pour l’après-midi. C’est parfait, un problème de moins !

Nous continuons donc notre chemin et nous rendons dans un magasin d’alcool situé à quelques kilomètres à la recherche de vin. A ma grande surprise, le magasin possède un très grand rayon « vin français » et nous arrivons à trouver une petite bouteille de vin blanc de Loire a un prix très raisonnable. Parfait pour cuisiner.

Les autres ingrédients ne poseront pas de difficulté. Nous les trouverons chez Kansai Super lorsque nous retourneront chercher les cuisses de poulet. Les tomates, oignons et champignons de paris sont très facile à trouver au rayon légume. Pour le beurre, nous choisissons une tablette en provenance d’Hokkaidō. Enfin, en ce qui concerne les tranches de poitrine fumée, c’est un peu plus compliqué. Il n’y a pas vraiment de charcuterie traditionnelle. Néanmoins, nous trouvons des morceaux de lard/bacon qui feront l’affaire.

Pour accompagner le tout, nous achetons une baguette et un camembert d’Hokkaidō. Malheureusement, il est difficile de trouver une boulangerie près de chez mes beaux-parents et nous devons nous rabattre sur le pain du supermarché. De même, le rayon fromage du supermarché est assez pauvre et ne propose que peu de choix. On ne fera pas les difficile…

Maintenant que nous avons tout, direction la cuisine de belle maman pour commencer à cuisiner ! L’environnement ne m’est pas connu, je cherche un peu mais j’arrive à trouver tout ce qu’il me faut pour préparer le poulet chasseur du jour. Depuis aussi longtemps que je connais ma belle-mère, je la vois passer presque tout son temps en cuisine. Et j’ai l’impression que pour une fois qu’elle n’a rien à préparer, elle s’ennuie. Elle me demande si elle peut m’aider à nettoyer ou couper quelques choses. Je refuse poliment, aujourd’hui c’est son jour de repos !

Je vous passe les détails de la préparation qui sont très classique et n’apportent que très peu d’intérêt au récit. Si vous voulez la recette complète, laissez-moi un message dans les commentaires.

Pour accompagner le poulet, nous faisons une petite salade, avec une vinaigrette maison. Au départ, j’avais envie de faire des pommes de terre sautés, mais cela aurait été un peu lourd pour mes beaux-parents.

Nous trouvons des assiettes et des couverts au fond d’un placard. Ils n’ont visiblement pas servi beaucoup. Les baguettes ne sont pas près d’être détrôné ici. Nous dressons finalement la table, et passons à la dégustation. Verdict ?

La dégustation et le verdict

Pour ma part, la recette est conforme à celle que je réalise en France. Je suis rassuré, mis à part quelques très légère différence, le gout est correspondu bien à ce que j’attendais. Et du coté des beaux parents ? Il semblerait qu’ils aient bien apprécié notre poulet chasseur et leur premier essai à la cuisine française. Le camembert et le pain ne sont pas exceptionnel (ceux qui ont gouté un camembert d’Hokkaidō savent…), mais ils remplissent leur rôle.

En conclusion, oui il est possible de cuisiner français au Japon, mais pour certaines recettes il peut être très difficile de trouver les bons ingrédients. Il faudra souvent demander au boucher de vous réserver un morceau de viande bien particulier, ou chercher quelques alternatives. Il est certainement plus facile de trouver certains ingrédients dans les grandes villes.

Lors de notre prochaine visite, nous continuerons donc l’expérience en leur proposant un autre plat typique français ! Si vous avez des propositions, n’hésitez pas à me les faire savoir dans les commentaires !

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